Remontons le temps
Prenons la machine à remonter le temps, revenons quelques dizaines de milliers d’années en arrière, et imaginez que tous les geais de cette époque n’ont pas leur barbiche noire. C’est comme ça, ils sont tout comme aujourd’hui la moustache en moins.
Un jour, un poussin geai casse sa coquille, sort de celle-ci et arbore fièrement deux belles moustaches noires à la base du bec. Une modification (erreur ?) génétique qui s’avérera bénéfique pour ce jeune geai de chênes : il s’en sort bien mieux que ses congénères pour trouver glands et faines. Un peu comme les footballeurs américains qui se mettent de la peinture noire sur les joues pour ne pas être ébloui par le soleil, les moustaches du geai pourraient avoir la même utilité chez lui. Donc, notre jeune geai est moins gêné par la lumière, trouve plus à manger, est plus fort, échappe plus facilement à ses prédateurs, impressionne les geais femelles, les attire, leur fait tout un tas de petits, qui eux même auront des moustaches noires, trouveront à leur tour plus facilement à manger et ainsi de suite. Voilà pourquoi aujourd’hui, des milliers d’années plus tard, les geais des chênes ont tous de belles moustaches noires. Ceux qui n’en avaient pas n’ayant pas fait le poids face à ceux qui en avaient.
Comment les geais des chênes se sont-ils adaptés physiquement à leur milieu
Le geai des chênes ( Garrulus glandarius ) appartient à l’ordre des passereaux, et à la famille des corvidés.
http://www.auxoisnature.com/2011/01/19/ ... es-chenes/